17/05/2021
Cas de conscience.
Non, il n’est pas gai.
Il pense...
Mais à quoi ?
Sur quoi ou qui se penche-t-il ?
Pour l’instant je n’en sais rien.
J’en saurai peut-être plus lundi.
Ce que vous en direz ou ce que j’aurai pensé.
À lundi donc...
Il vient de la quitter, comme chaque fois, elle est partie rejoindre sa tribu et sa vie de grande bourgeoise.
Lui va retourner en province à côté de sa légitime et retrouver sa vie étriquée.
Ils se connaissent depuis toujours.
La Parisienne venait en vacances dans son coin.
Petite, elle jouait avec ses sœurs et prenait même son goûter à la ferme.
Mais les enfants grandissent et les différences grandissent avec le temps.
Ils ont brisé les conventions un été.
Oh, ce n'était pas de l'amour, ce n'était pas non plus que du sexe...
En tout cas, ce n'était pas assez.
Elle est partie vivre aux Amériques tandis qu'il est parti faire de l'argent à Dakar.
Ils se sont retrouvés parfois, c'était toujours aussi fort mais toujours pas suffisant.
Il a pris une décision, Dakar, ce n'est pas assez loin, l'Afrique du Sud va l'accueillir pour quelques années.
Il pourra l'oublier et en faire un souvenir heureux.
Mais pour l'instant, il est le plus malheureux des hommes.
Il sent encore sa peau sous ses doigts.
Allez secoue toi ! Elle n'était pas pour toi !
09:37 | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : devoir de lakevio-le goût, polluer, se nourrir
22/03/2021
Y a toujours un côté du mur à l'ombre.
Il me semble que Lakevio a déjà donné cette toile comme sujet de devoir.
Mais j’aime ce mur.
Je le connais ce mur...
Je connais même le trottoir et le caniveau qui le bordent.
Et vous ?
Si ce mur vous inspire, dites-le lundi...
J'ai douze ans et je m'appelle Léa.
J'habite du mauvais côté du mur.
Ma copine de classe s'appelle Caroline et elle habite du bon côté du mur.
Alors nous ne sommes copines que d'école.
Elle ne vient pas chez moi.
Je ne vais pas chez elle.
Parfois, j'ai envie de franchir la porte et de me retrouver du bon côté du mur.
J'imagine de jolies maisons, des jardins, des roses qui embaument, des enfants qui parlent avec leurs parents, tous autour d'une jolie table, des anniversaires, des cadeaux...
Et puis, je rentre dans la caravane ou mon père a posé sa béquille.
Ma mère a retiré son bandeau.
Ils comptent les pièces.
Parfois la récolte est maigre et ils veulent m'envoyer faire la manche.
Pour l'instant, je tiens bon, je travaille bien à l'école, je veux passer de l'autre côté du mur...
Je sais que je vais y arriver !
Vous me demandez si je garderai des liens avec eux.
Je ne sais pas mais lorsque je les rencontrerai je leur ferai la charité.
09:47 | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : devoir de lakevio-le goût, mauvais côté du mur.
07/12/2020
Voici des fleurs, des feuilles et des branches...
D’après vous, que font cette tasse et ce sac, abandonnés là, comme si la hâte avait saisi sa propriétaire ?
Vous aurez bien une idée d’ici lundi, non ?
Cette toile d’Adeline Goldminc-Tronzo devrait vous inspirer.
Louise, pour une fois, rentre tôt.
Pas de mari ni d'enfants pendant un bon moment.
C'est un plaisir qui n'arrive pas si souvent.
Louise a jeté son sac "comme une poignée de sottises".
Elle donnerait l'exemple quand les enfants seraient là...
Elle se sert une tasse de thé puis part chercher son livre.
Elle le perd toujours.
A défaut du livre, elle a trouvé une lettre.
Son mari, compagnon et amant est parti !
Déjà le coup était dur mais il y avait pire : il était parti avec le mari de sa supérieure hiérarchique !
Ne croyez pas que leur chagrin mutuel allait arrondir les angles.
Leurs rapports étaient déjà tendus.
Louise voulait la place d'Adèle.
Elles allaient donc s'accuser mutuellement de la fuite de leur mari respectif.
Adèle ne pensait qu'au travail.
Louise ne pensait qu'au travail.
Les femmes de pouvoir ne valent pas plus cher que les hommes de pouvoir.
Et dire que lundi elles seraient la risée de toute la Banque Palatine.
09:36 | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : devoir de lakevio-le goût, couleur, sac à
30/11/2020
Les chagrins et les regrets aussi.
Qu’arrive-t-il à cet homme ?
Que subit-il pour être aussi triste ?
Que vous raconte cette toile d’Arielle Lange.
J’espère que nous en saurons plus lundi.
Vous connaissez ma tête sans doute.
Pourtant, lorsque vous me croisez, vous hâtez le pas, vous avez peur, vous pensez que vous avez lu un article sur moi
Vous êtes persuadés que je suis le tueur de l'Oise...
En fait, je suis comédien, je suis même bon.
Il m'est arrivé de tourner dans des pubs, jamais celles où un bel éphèbe se jette à l'eau avec une bouteille de parfum.
Non, je suis toujours l'exterminateur de la vilaine bestiole qui tourne autour de vous.
On a fait de moi, un assassin, un violeur, un prisonnier en cavale, un fou ,alors que j'ai le coeur si tendre.
Pourtant les enfants se réfugient dans les bras de leur mère lorsqu'ils me voient...
Je viens de trouver un rôle, Darth Vador.
On ne verra même pas ma tête.
Et pourtant personne ne sait que mes parents sont enterrés dans le jardin.
Les roses sont si belles et si odorantes à cet endroit...
09:31 | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : devoir de lakevio-le goût, délit de sale gueule
09/11/2020
Il est fatigué vite qu'on lui donne une madeleine.
Vous connaissez, je pense, Monsieur Edward Burne-Jones, oncle par alliance de Rudyard Kipling et peintre « préraphaélite » contemporain de Lawrence Alma-Tadema.
Il n’a pas peint que ces délicieuses rousses romantiques à la peau qui attire le baiser.
Il a aussi engendré un fils qui a dessiné pour inciter le lecteur à s’intéresser à l’œuvre de son cousin Rudyard Kipling.
Qu’a-t-il donc pu susciter dans l’esprit de celui qui regarde ce dessin ?
Quant à moi il m’inspire quelque histoire…
Il est fatigué le pauvre homme !
Elle est triomphante la dévoreuse...
A vaincre sans péril on triomphe sans gloire.
S'attaquer à Proust !
Cette petite chose fragile qui n'aimait pas les femmes, qui vivait calfeutré pour éviter les crises d'asthme.
Ça manque singulièrement de panache.
Ah... Si la belle avait été titrée...
Si la belle avait eu ses entrées dans les salons...
Là, il se serait laissé faire.
Mais qu'avait il à gagner là sinon la nausée à courtiser cette inconnue ?
En plus, il ne s'appelle pas Étienne.
Elle ne peut même pas le ranimer, ni le tenir.
C'est un texte sans queue ni tête.
Ils sont tous deux dépourvus de l'un et de l'autre.
J'entends une voix qui me parle de vérité historique.
La vérité, quelle vérité ?
C'est mon histoire, à force d'être racontée dans les chaumières, elle deviendra vraie.
09:33 | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : devoir de lakevio-le goût, littérature ou dessin